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Après la finale du championnat, c’est le bouquet final de la joute libre. Un bouquet plus que garni parfumera la salle du cheval blanc depuis les cuisines de l’impro. Composée d’environs 150 grammes de jouteurs en herbe aromatiques, la recette nécessite un savant dosage pour que vos papilles s’exaltent. Une pincée de « Deal heures », trois gouttes d’« Equipage », Un soupçon de « 2be Fric », deux feuilles d’ « Amazon-e-s », un filet de « Yakouzu », un nuage de « Fame oust », saupoudré de « Fées nomen ». Quelques heures de cuisson sur les planches d’une scène surchauffée et voici devant vous servi, ce qu’il y a de magique...

Cinq équipes pour un titre. Deux restent en lice. Cinq comédiens d’un coté, de l’autre cinq aussi. L’esprit de compétition du championnat sera concentré en un match. Confrontations complices, piquantes connivences, exquises contraintes concoctées par le maître du jeu. Cette capacité particulière qu’ont les comédiens de donner vie aux idées dans le temps imparti de la concertation. Quel plaisir de prendre place dans une salle de spectacle pour les voir percuter sur un mot, un geste, une posture. Quel bonheur de voir se créer à l’instant des trouvailles comiques en plein cœur de l’histoire. Accordés ou à contretemps, ils camperont...

Ils n’ont pas de texte. Ils n’ont pas de partitions. Ils n’ont pas la crainte de l’inconnu. Ils n’ont pas peur d’écrire une histoire au fur et à mesure qu’ils la jouent. Ils n’ont pas besoin d’effets spéciaux sur leurs voix. Oui, c’est vrai, les comédiens qui vont interpréter devant vous une comédie musicale inédite et unique n’ont pas tout ça. Et c’est bien mieux ainsi ! Avec un thème imposé, quelques contraintes de départ et des musiciens qui improvisent en même temps, ils ont aussi l’élément le plus précieux qui soit pour que le spectacle soit réussi : c’est vous ! En prenant place...

Vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bons ou de mauvais spectacles. Moi, si je devais résumer avec vous le match où se mêleront jeunes pouces et jouteurs plus expérimentés, je dirais que c’est d’abord des rencontres. Des gens qui se sont tendu la main, peut-être à un moment où ils ne pouvaient pas faire autrement, où ils étaient seuls chez eux à attendre un feu vert. Et c’est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une équipe... Parce que quand on a le goût de l’impro, quand on a le goût...

Au réveil, il arrive parfois qu’on se demande si certaines choses sont réellement arrivées comme si on les avait vraiment vécues. Des souvenirs précis avec des détails que seul celui qui y était peut donner. Des sensations physiques, des odeurs, une voix, une musique dans la tête, musique sourde et tempête. Les jouteurs de ce spectacles d’improvisation le savent, le voile est fin entre les deux mondes. Ils seront sur un fil tendu entre leurs expériences et leurs imaginaires. D’ailleurs le vôtre sera sollicité suivant comment vous interpréterez les histoires qu’ils joueront. Sur un format d’improvisations longues issu d'un concept de Juan Sebastien...